Outils sorcellaires :
se réapproprier les savoirs sur la gynécologie
par un design sorcière
Sorcerous tools: reappropriating gynecological knowledge through sorcerous design
Mémoire-projet, 2017-2019






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Les violences gynécologiques, qu’elles soient associées à des gestes ou des paroles de la part du corps médical, sont souvent dissimulées et constituent, malgré leur médiatisation récente, l’endroit de luttes pour les droits des femmes.
Le manque de connaissances sur le corps, la gynécologie, constituent un levier d’oppression. Malgré les progrès des sciences médicales, les savoirs produits participent généralement d’une vision univoque du corps et de la santé et sont, en outre, inaccessibles à beaucoup de personnes. En se réappropriant ces savoirs il serait dès lors possible d’acquérir un pouvoir permettant de lutter contre plusieurs formes de violence. La figure historique et symbolique de la sorcière, en tant que femme puissante, indépendante, guérisseuse, est un guide dans cette recherche, au travers de l’étude de ses pratiques et ses outils.
J'ai donc travaillé durant deux années de recherche, au sein du Master DTCT, à produire des outils de réappropriation des savoirs sur la gynécologie en dehors du contrôle médical. J'ai développé trois pistes de réflexion :
Désorceler la norme médicale : s'approprier les codes de la médecine, les maîtriser, les déconstruire.
Resorceler les savoirs sur la gynécologie : aller chercher des méthodes et savoirs créés par des personnes non légitimes (sorcières).
Ensorceler les imaginaires du corps : créer de nouveaux codes, de nouvelles représentations des corps et de la gynécologie.
